dimanche 28 octobre 2012

Qu'un feu embrase le monde...

Dans l'éternel présent de Dieu

Les apophtegmes ne sont pas l'apanage ou mieux la chasse gardée des Pères du désert et, peut-on le dire, à chaque époque ses apophtegmes. Nous avons porté comme un Credo cette antienne "qu'un feu embrase le monde" pendant de longues années. Pour ceux d'entre nous qui depuis près d'un demi siècle l'ont entendue et qui l'entendent encore, cela peut paraître assez rébarbatif; pourtant, l'antienne garde encore toute son actualité.

Certainement le Père Roussel n'avait en rien nourrit l'espoir( lorsqu'il pronçais ces paroles) de joindre au labeur si délicat des sapeurs pompiers un autre bien plus complexe, celui de sauver le monde dévasté par les flammes d'un feu se propageant sans limite du Levant au Couchant, et du Nord jusqu'au Midi. Curieux paradoxe à mettre en évidence puisque tout au contraire, les flammes et de manière plus précise la Flamme dont il est ici question a vocation à embraser le monde sans le détruire, à le sauver du plus malicieux des pyromanes tout en marquant de son sceau le plus valeureux des pompiers.
Ce désir prophétique et clairvoyant sur l'urgence et l'essence de la mission prend aujourd'hui une signification particulière. En effet, lors de la première congrégation Gènérale de l'assemblée du synode sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi, le Pape BENOIT XVI n'a pas hésité à rappeler que:

 "La foi doit devenir en nous une flamme de l’amour, une flamme qui allume réellement mon être, devient une grande passion de mon être, et allume ainsi mon prochain."
 Voilà la nouveauté à introduire dans l'annonce de l'Evangile. Annonce dans la quelle Amour et Vérité dans une élégante symbiose se rencontrent pour être au service de tout l'Homme dont la figure du Christ demeure non seulement l'Icône mais aussi et surtout le Sommet indépassable. En effet la rencontre avec le Christ   transfigure et, de façon significative," le feu de sa présence, la nouveauté de son être avec nous, devienne réellement visible et force du présent et de l’avenir." Lorsque pour ainsi dire prend vie en nous l'amour de Dieu présent en nos coeurs par le don de l'Esprit Saint (Rm 5,5) , il transfigure vraiment notre charité qui,  en illuminant notre prochain peut devenir prémice et ferment de la transmission de l'Evangile.

Dans son homélie pour la clôture du Synode le pape rappelle  à juste titre que le Christ "Lumen Gentium", est en même temps "la flamme vive qui donne lumière et chaleur à toute la maison". Une prophetie appeler à prendre vie dans l'aujourd'hui de Dieu. Puisse son emprunte nous rendre témoins crédibles de la Vérité qu'il nous apporte lui qui a dit de lui-même qu'il était et demeure d'ailleurs, "le Chemin la Vérité et la Vie"                                                                           
                                                                                                                               TM D



jeudi 18 octobre 2012

Les Travailleurs Missionnaires au Cameroun

Pour un esprit peu avisé, le départ des Travailleuses Missionnaires de la terre camerounaise, qui eut lieu en 2007, pouvait signifier le départ de la Famille Missionnaire Donum Dei ! La réalité est tout autre ; cette Famille spirituelle était bien enracinée en terre camerounaise à travers ses fraternités et leurs membres des quatre coins du Cameroun. Elle l’est encore aujourd’hui. Le départ des Travailleuses Missionnaires ne pouvait donc en aucune façon éteindre la flamme d’Amour qui y avait été allumée15 ans plutôt ; c’est une flamme qui doit embraser tout le Cameroun. C’était l'un des plus profond désir  de notre Père Marcel Roussel :  

« que le feu d’Amour embrase le monde ! ».
  A côté de cette réalité des fraternités Donum Dei, un peu avant le départ de nos sœurs, une autre semence était jetée en terre camerounaise : les Travailleurs Missionnaires. Peut être avez-vous l’habitude d’entendre parler des Travailleurs Missionnaires de Lisieux, de leur Communauté-Mère, et des nouvelles missions rattachées à cette première. Etant de différentes nationalités, les Travailleurs Missionnaires arrivent à Lisieux en provenance de leurs pays d’origine respectifs ou en passant par les pays voisins de ces derniers. C’est dans ce cadre que quelques jeunes garçons, animés d’un ardent désir de servir le Christ en tant que Travailleurs Missionnaires, reçoivent leur formation initiale au Cameroun. 

Puisque la branche des TrM, entendez Travailleurs Missionnaires, est encore trop jeune pour avoir ses propres formateurs sur place et ses propres structures de formation au Cameroun, les jeunes sont accueillis et formés par les Pères Carmes avec qui nous partageons la spiritualité. Cette année (2012-2013), nous sommes quatre TrM au Scolasticat Notre-Dame du Mont-Carmel situé à Yaoundé : David, Eric, Gaspard et Joël. Comme les Pères Carmes ne peuvent pas accueillir un grand nombre des TrM, nous bénéficions aussi de la bienveillance des Pères de la Congrégation de la Mission (cm) (les Vincentiens ou Lazaristes), qui ont accepté d’héberger l'un de nous durant ses années de philosophie, il s’agit de Rigobel. Nous constituons donc une petite équipe bien unie de cinq avec deux nationalités (rwandaise et camerounaise).

 A côté des différentes activités communautaires et des études pour certains, nous nous engageons aussi auprès des fraternités Donum Dei, et nous orientons d’autres jeunes qui veulent nous rejoindre (pastorale des vocations). Ils sont nombreux, ces jeunes, à frapper à notre porte ! Nous prions toujours le Maître de la Moisson de se choisir les ouvriers selon son cœur pour sa moisson et pour sa maison !  
                                                                                        N. Gaspard.

mardi 9 octobre 2012

La Charente nous accueille, Bassac nous héberge !


              La Mission que nous confie Mgr Dagens 

  

 

Nous n'avons pas encore pris le temps de vous parler, comme nous l'avons fait pour Nancy, de notre nouvelle fondation en Charente dans le cadre magnifique de l'abbaye de Bassac. 

 

BassacEn effet, depuis le 21 septembre dernier, trois frères Travailleurs Missionnaires dont et l'un du Viêt Nam deux du Pérou ont commencé une expérience de vie fraternelle et missionnaire à Bassac dans le Diocèse d'Angouleme.

 L'accueil qui nous a été réservé à Bassac a été plus que chaleureux et, les frères qui habitent l'ancien presbytère tout près de l'abbaye s'y plaisent bien à mesure que le temps s'écoule. Pour que le départ de ceux que nous aimons appeler les "pères fondateurs" du renouveau de l'abbaye de Bassac, les frères Missionnaires de sainte Thérèse ne   crée pas un vide spirituelle dans ce haut lieu, Monseigneur Dagens a fait appel à nous pour que dans un premier temps nous prolongions par continuité l'oeuvre spirituelle et missionnaire que la présence et la fidélité des frères Missionnaires de sainte Thérèse ont contribué à établir là bas. 

Lors de la messe du 30 septembre en l'honneur de Sainte Thérèse l'évêque a solennellement accueilli notre petite fraternité dans son diocèse tout en posant ce qu'il a appelé dans son blog personnel les "jalons pour l'avenir de Bassac.  "Ces jalons sont simples et clairs. Ils balisent la route pour les mois et les années à venir à partir de ce 30 septembre 2012, où nous fêtons sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à Bassac

1.      Au-delà de tous les obstacles, il est certain que l’abbaye de Bassac, en Charente, a de l’avenir.
2.      Elle bénéficie de toute l’œuvre accomplie par les Missionnaires de sainte Thérèse, fondés ici en 1947, par le Père MARTIN, à côté des reliques de sainte Thérèse. 
      3.      Cette œuvre va se poursuivre, avec des éléments nouveaux:   

la venue d'une petite communauté de Travailleurs Missionnaires de l'Immaculée, venant de Lisieux, qui exerceront à Bassac leur charisme d'hospitalité, de fraternité et de prière."

 Plusieurs autres entités locales et regionales travaillerons pour la restauration des bâtiments tandis que "L’association des Amis de l’abbaye de Bassac veillera, en relation avec la commune de Bassac et le doyenné de Jarnac, à tout ce qui concerne la réalisation de ce projet" qui à n'en point douter s'inscrit dans le cadre de la Nouvelle Évangélisation. Pour le moment les frères se forment humainement et professionnellement dans l'attente joyeuse de voir l'abbaye resplendissante de sa nouvelle parure.

Nous rendons grâce au Seigneur remerciant Monseigneur de nous avoir confié cette Mission. Merci aussi aux amis et tous ceux qui nous soutiennent. Une fois les travaux terminés nous serons très heureux de vous y accueillir pour un temps spirituel, convivial, fraternel et même familial ! En attendant notre présence orante est la garantie que Seigneur Continuera à être loué dans cette oasis de grâce.


jeudi 4 octobre 2012

Je voudrais parcourir le web...

Lorsque les photos volées à l'intimité d'une duchesse font les choux gras d'une certaine presse, les réseaux sociaux s'en emparent et les répandent sur la toile à une vitesse qui dépasse toute logique! On en vient à se demander quelle nouveauté et quel progrès humain peuvent bien nous apporter la nudité d'une personne quand on sait qu'Adam et Eve dans leur condition originelle étaient nus? Certes la nudité est à la fois l'expression de la dignité de la personne et de sa pauvreté, en ce qu'elle manifeste non seulement ce qu'elle a d'imprescriptible  mais aussi ce qu'elle est vis-à-vis de Dieu. Derrière la propension au dévoilement de la personne  sur la toile y a-t-il une quête réelle ou une simple recherche du sensationnel ?  En choisissant  pour la prochaine journée mondiale des communications sociales le thème « Réseaux Sociaux : portes de vérité et de foi ; nouveaux espaces pour l'évangélisation », le pape Benoît XVI a voulu nous inviter à parcourir ce nouvel espace, pour en faire un lieu où l'homme trouve une réponse adéquate aux interrogations existentielles qui le traversent et  y apporter une " humanité de surcroît " parce que l'homme est et restera toujours "la route de l'Église."
 
"Je voudrais parcourir la terre...", ainsi s'exprimait la sainte patronne des missions, Thérèse de l'Enfant Jésus, dont nous avons à l'aube de ce mois d'octobre célébré la mémoire liturgique. Ces quelques mots tirés de l'une des plus belles pages par elle tracées (manuscrit B 3 r°) viennent rappeler l'urgence de l'annonce de l'Evangile. Si Thérèse désirait tant parcourir la terre pour  planter sur le sol des infidèles la croix glorieuse du Christ, c'est bien parce qu'elle était convaincue de sa vocation d'apôtre et de la nécessité de faire parvenir sans exception aucune, la Bonne Nouvelle à tous les hommes.
Nous sommes aujourd''hui tous héritiers de son engouement pour l'annonce de l'Evangile "dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées" selon le recommandation du Seigneur "allez ! De toutes les nations faites des disciples..." (Mt 28,19).  Le véritable disciple révèle à l'homme la pleine mesure de son humanité et la vérité ultime sur lui-même. Évangéliser n'est donc pas un endoctrinement mais plutôt un dialogue qui porte à la lumières des vérités qui pour mille et une raisons sont parfois cachées soit parce qu'elles ne nous intéressent pas hic et nunc, soit parce qu'elles bousculent ce qu'on peut appeler notre confort quotidien, nos habitudes. Évangéliser c'est d'abord dialoguer avec l'humanité afin que chaque homme saisisse combien la Vérité n'est point un Idéal abstrait mais une Personne qui par amour nous, nous a rejoint dans ce que nous avons de plus humain. Constatant en son temps la fracture entre le Créateur et sa créature, l'Abbé Roussel Galle de manière lumineuse, exprimait ainsi le sens de l'apostolat et de la mission : "entre l'humanité Dieu, rétablir le dialogue voilà l'apostolat missionnaire..." En réalité,
En vertu de leur dignité, tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et, par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés, par leur nature même, et tenus, par obligation morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu’ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité. (Humanae Dignitatis n° 2)
Il nous revient d'offrir à ceux qui sont disposés cet espace de dialogue afin d'établir un véritable pont entre la foi la raison. Dans tous les cas, la vertu de religion est une composante absolument irremplaçable de la nature humaine que viennent perfectionner  la Foi l'Espérance et la Charité.
Nous voulons parcourir le web afin de rejoindre, si possible comme à tâtons, le monde entier ! Mais seulement trouverons nous des compagnons de route pour cette passionnante aventure?
                                                                                                                                      TM D