« Tout est grâce »
disait la Petite Thérèse. C’est dans cet élan de grâce que les frères
Travailleurs Missionnaires de l’Immaculée Conception de Nancy ont accueilli les
frères de Lisieux, d’Angoulême, accompagnés du Père François MANGA, O.
Carm, et Renée PRIEUR, responsable de formation des Travailleurs Missionnaires
de l’Immaculée ce Mercredi 16 janvier 2013, dans leur communauté. En effet, le passage du
Père François MANGA en France a été une grande aubaine pour les frères
Travailleurs Missionnaires qui en ont tiré profit en lui proposant une journée
d’entretien pour tout le monde. Pour une fois, cette initiative, qui
a d’ailleurs été salué par le père, nous a permis de se retrouver pour
fraterniser dans des moments émouvants de partage et d’échanges spirituels
entre frères. Alors, pour donner un sens spirituel mémorable à cette rencontre,
un thème a été choisi à l’occasion, que le Père a intitulé comme suit: « Spiritualité
et fondation : A la lumière des Manuscrits autobiographiques de Sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus de Lisieux »*. Trois points saillants
tels que « La vie spirituelle comme
cadre général de mon parcours à la lumière du Manuscrit A ; sur la
dimension participative à la fondation, à la lumière du Manuscrit B; que
dois-je faire, à la lumière du Manuscrit C » ont fait l’objet de l’
entretien du Père MANGA, pendant toute la journée de ce jeudi 17 janvier 2013,
avec les Frères Travailleurs Missionnaires de l’Immaculée Conception. Au cours
de son entretien, le Père MANGA, avec un ton inhabituel (pour ceux qui le
connaissaient avant) a beaucoup insisté sur certains fondamentaux concernant la
vie consacrée en général, et sur l’engagement personnel de chacun en tant que
Travailleur Missionnaire dans la Famille Missionnaire Donum Dei.
En
abordant le premier point, il a insisté que la spiritualité est, selon lui, une vie
et non une survie parce qu’elle engage et concerne notre vie. Alors, le futur missionnaire doit
être préparé à une si noble tâche par une formation spirituelle et morale
spéciale. Il doit supporter patiemment, courageusement la fatigue, le
travail stérile. La spiritualité n’est donc pas anodine, mais donne le ton à la vie. Elle
donne de la couleur à ce que nous sommes réellement. Cependant, parlant
de patience, qui a beaucoup concerné le point suivant sur la dimension
participative à la fondation, le Père a précisé qu’il ne s’agit pas d’une
patience passive mais plutôt de celle spirituelle, active et fondée sur une
espérance vivante et active (Ste
Thérèse E. J., poésie 90). Elle
invite la personne concernée à être prompte, à prendre des initiatives, à avoir
de la constance pour mener à bout ses œuvres, persévérant dans les difficultés.
La patience ou même la petitesse dont il est question ici donne l’espace à
l’initiative, à la confiance en Dieu dans ce qu’on fait et permet de vivre dans
une certaine liberté non naïve. Et de fait, prenant l’exemple sur le Carmel, il
affirme qu’une fondation n’est jamais définitive car au fur et mesure que les
choses avancent, la question de l’identité est toujours permanente. Et il
devait en être aussi pour la Famille Missionnaire Donum Dei.
Enfin, le
Père François toujours à la lumière de l’esprit Thérésien, a terminé son
entretien par certaines propositions et perspectives, qui dit-il, sont valables
pour toutes organisations : le projet. Ainsi dit, un projet qui est
bien pensé, réfléchi et mûri, porte tout ce que l’on veut réaliser, en donne
les avantages attendus, prévoit les difficultés, précise les différentes
étapes, les intervenants et les moyens. Cela est indispensable même pour ce qui
concerne une œuvre spirituelle, un projet de vie. En sommes le projet nous
évite de faire une navigation à vue, ni pour rester dans des rêves évasifs. Le but, le temps et les
moyens sont des indicateurs de l’esprit du projet. Il est donc important de
savoir ici que ce que l’on veut construire avec Dieu, c’est la meilleure
chose ; car rien ne Lui est impossible. Eh bien, que par le recours de la
Sainte Vierge, le Bon Dieu achève ce qu’Il a commencé par la main de son humble
serviteur le Père Marcel Roussel GALLE, fondateur de cette Famille.
Thèodore KPODA
* Nous publierons de manière progressive l'integralité de la réflexion du frère Manga que nous remercions encore une fois.