mardi 11 décembre 2012

Eloge à l'Immaculée


ROSE MYSTIQUE


EVE, C'ETAIT L'EPINE
ET MARIE FUT LA ROSE
ELLE ETAIT BLANCHE ET IMMACULEE
ELLE ETAIT ROUGE ET PLEINE DE CHARITE
C'ETAIT LA ROSE MYSTIQUE. 


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De toute éternité, Dieu la trouva belle

Quand il fit la création
Quand il voulut la rédemption
Dans sa pensée divine: c'est Elle qu'Il contemplait.


Après la Bible, un poète l'a rappelé:
«Quand Il faisait une croix sur l'abîme,
le Tout-Puissant avait placé devant lui votre figure
comme je l'ai devant moi, vierge pure.»


Sur la tige du genre humain, longue branche épineuse
Après des siècles de péché, un jour la rose a fleuri
Et voici que le créateur a voulu d'autres roses
Des milliers de roses, entourant la première.


Que les lèvres prient «AVE»
Des AVE récités par dizaine,
Que l'âme se recueille, ait foi et confiance
L'Immaculée fera d'elle une rose pour le ciel. 


                   Abbé Marcel Roussel

samedi 8 décembre 2012

NOUS MARCHONS TOUS SUR UN CHEMIN DE LIBERATION



Comment rendre fécond le temps de l’avent quand la vie elle-même n’est plus qu’une longue attente ?

Pour les chrétiens, le temps de l’avent est fécond. Mais qu’en est-il en prison ?
L’attente est productrice de sentiments très opposés : déception, apaisement, excitation et même douleur menant au suicide. En tout cas, elle est omniprésente. Une maison « d’arrêt » porte bien son nom, car effectivement tout s’arrête et, dès lors, on y attend en permanence quelque chose ; cette attente n’est pas forcement stérile si elle est faite d’un cours prouvant qu’on est  capable d’apprendre du sport qui redonne une dignité, d’une permission de sortie. Quel bonheur, par exemple, lorsqu’un homme reçoit une lettre d’une fille quittée à l’âge de 2 ans, et, qui a 22 ans, se manifeste pour renouer des liens ! Cette joie immédiate donne l’espérance d’une autre joie. En son temps, les gens demandèrent des signes à Jésus. Les personnes détenues aussi, de manière très incarnée, attendent des signes (lettres, visites, gestes de solidarité) qui les font tenir dans l’attente.
De quelle attente particulière est porteur l’aumônier ?
 Personne détenue attend qu’on la relie au monde extérieur et qu’on la délie de l’image qu’elle pense représenter pour la société, les autres et parfois elle-même.La croix rappelle Véronique Margron, «ne choisit pas entre deux parts d’humanité »[i]. Jésus se tient au centre de l’humain, car Dieu aime tout homme. Nous rôle, dans l’accompagnement des personnes détenues, est d’abord d’être là, d’couter, puis, lorsque c’est possible, de relire avec elles leur histoire et de s’appuyer sur ce qui est beau, bon, solidaire pour que la personne retrouve d’elle-même un visage d’humanité. Les repères qui leur ont manqué, sur quoi elles ont dérapé-le délit en lui-même-ne nous intéressent pas. Il arrive qu’on ne leur ait jamais dit : « je te fais confiance » ou « ce que tu me dis, c’est beau ».
Ce chemin de réconciliation est-il long ?
Il faut du temps pour convertir un cœur, pour que des personnes avancent sur le chemin de vérité. Puisqu’au fond, nous sommes tous prisonniers de quelque chose et l’attente vécue en commun change autant le regard de la personne détenue que celui de l’aumônier. Au final, ce sont deux personnes qui se convertissent.
                                                                     KELO SERO


[i] Religieuse dominicaine, ancienne doyenne de la faculté de Théologie de l’Université catholique de l’Ouest

mercredi 5 décembre 2012

« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.»


« Le son du gang du moment de veille a sonné ! Voici venu le temps de l’Avent, où la liturgie ou du moins, Dieu nous invite à vivre notre histoire comme le lieu d’un enfantement, celui d’un monde nouveau. Ainsi, matérialisé par des signes venant du ciel, ce temps trouvera sa plénitude lors du retour du Christ dans la gloire. Jésus nous invite  à la vigilance. Comme le veilleur de nuit assure, le Seigneur nous demande davantage à être efficaces, tenaces et plus encore à pouvoir discerner les signes qui viennent de Dieu ; les vrais signes de la vie éternelle. 
Cependant, il y a mille et une façon de veiller: veille sanitaire, veille technologique, veille médiatique… Et s’il était aussi question de veille spirituelle ? 

Être attentif aux signes du jour comme à ceux de la nuit, aux dangers comme aux belles surprises. Quand Dieu explique à Jacob comment il va le bénir et lui assurer descendance et avenir, Jacob songe : « Dieu était là et je ne le savais pas » (Genèse 28,  16). Quand le prophète Élie, épuisé par sa mission, se retire dans la montagne et que Dieu passe : vent et tonnerre, tumulte et fracas… Brise légère enfin. Ou plutôt « poussière de fin silence » selon les mots magnifiques du texte hébreu (1Rois, 19, 12). Le message est clair : pour capter notre Dieu, il faudra affiner nos sens et avoir l’ouïe fine.

*   http://static.aventdanslaville.org/images/mails/empty.gifTel sera le signe de l’enfant de la crèche que seuls des bergers et des mages attentifs capteront. Et tel est aussi aujourd'hui pour nous, le signe de la Résurrection : la poussière de fin silence succède toujours au tremblement de terre du tombeau qui s'ouvre (Matthieu, 27, 51…). N’est-ce pas cette espérance que Dieu nous annonce par la bouche du Saint prophète Jérémie en ces termes ? Se convertir, c’est aussi passer du tumulte à l’attention. « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda » (Jér 33, 14)
*    Mais, il faut se le dire, se convertir, c’est aussi passer du tumulte à l’attention.
Se laisser interpeller par le Christ, en ce sens, est donc faire preuve d’intelligence à la survie ! Bonne année liturgique à toutes et à tous !
*   « Veuillez et priez, car vous ne savez ni l’heure, ni le jour où le Seigneur viendra !!!!! »
                                                              Théodore KPODA