Il est
toujours assez aisé de parler de tout et n'importe quoi sans jamais
s'appesantir sur l'essentiel. Le nécessaire apparait, bien souvent, dans
ces circonstances, comme un indicible. Que de fois, sur les réseaux
sociaux, avons-nous publié tout ce que nous avons fait durant la
semaine, le jour, voire l'heure, qui ont précédé notre message, parce
que nous voulions, tout simplement, partager avec d'autres ce qui
nous a fait vivre pleinement. Nous aimerions aussi souvent rendre nos proches et
ceux qui nous sont chers participants de nos interrogations, nos
doutes, nos inquiétudes, nos peines, et plus encore de nos joies, nos
belles aventures, nos espérances et de notre bonheur. Il s'agit là
d' intentions et ambitions aussi nobles que louables, au-delà
desquelles se
cachent la soif de relation et de communion qui nous habitent en tant
que personne. La personne, à son tour, mystère connu dans la mesure où
elle se dévoile, reste profondément marquée du sceau de la Sagesse.
Cette Sagesse intérieure demeure en nous l'hôte invisible qui nous
conduit, pour peu que nous lui fassions confiance en lui offrant un
espace pour s'établir.
Lorsque l'apôtre Paul affirme:
"Ce n'est plus moi qui vis mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2,20)
il nous rappelle la force et la grâce transformante de cette Sagesse qui, bien plus qu'une idée simplement héritée de sophia grecque, est
une Personne, qui, non seulement nous a rejoint dans notre humanité,
mais aussi, et surtout, nous accompagne "existentiellement" chaque jour.
C'est en Lui que nous avons placé notre Espérance, Lui le Verbe de Dieu
fait chair, sûrs que nous ne serons pas déçus (Rm 5,5). Pour ainsi dire,
autant demeure insondable pour lui-même et pour les autres le mystère
de la personne, autant s'éclaire-t-il à la lumière du mystère de la
Sagesse Incarnée.
En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de celui qui devait venir, le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation... Gaudium Et Spes n°22.
Le Christ est en nous l'Espérance de la gloire (Col 1,27)
! C'est cette espérance qui nous habite et nous rassemble, c'est elle
qui nous fait vivre en frères de diverses cultures et origines. Parce
qu'elle est la cause de notre joie nous entendons vous la
partager. Nous le ferons, nous tenant prêts à rendre compte à
quiconque nous le demande de cette Espérance qui est en nous,
prenant avec nous les armes du respect, de la douceur et de la bonne
conscience, et faisant nôtres les recommandations de saint Pierre(1P3,15-17) afin que nos adversaires, au moment-même où ils nous calomnient, soient confondus par la vie droite que nous menons dans le Christ !
Nous serons heureux de vivre avec vous cette aventure!
TM D
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