mardi 11 février 2014

La révolution en marche !

De Benoît XVI à François!

En la fête de Notre Dame de Lourdes, l'an de grâce 2013, le pape Benoît XVI annonçait  à tous sa décision, prise devant le Seigneur, de renoncer aux charges de pontife qu'il avait accepter d'assumer en avril 2005. La suite tout le monde la connaît. Avec, l'élection du pape François, l'Eglise consolée par la présence constante du Seigneur, continue au milieu des tentations et des attaques diverses et variées son pèlerinage terrestre.
L'horizon n'a pas changé puisque Jésus est le même Hier aujourd'hui et éternellement (He 13,8).

Oser la Fraternité

En ce début d'année, comment ne pas reprendre à notre compte ces merveilleuses paroles du pape pour la journée de la paix: "Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme habite en effet le désir d'une vie pleine, à laquelle appartient une soif irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser" Il ne s'agit évidemment pas d'une fraternité sans fondement car, oser la fraternité c'est accepter la transcendante paternité de Dieu. Il s'agit là du premier moteur de la révolution en marche. Les réseaux sociaux, les progrès de la technologie ont réussi le pari de nous rendre proche les un des autres, comment transformer cette proximité en force dynamique ? En dépassant certainement la superficialité, la fascination pour l'éphémère et refus catégorique de tout engagement contraignant. Un mode d'être que le philosophe italien Gianni Vattimo résume dans l'expression quasi intraduisible  "pensiero debole".

 Oser le pari de la béatitude

En plus du pari de la fraternité, nous devons oser le pari d'un bonheur intégral. Duc in Altum! Telle est en quelque sorte l'horizon de la mission. Annoncer à une société en manque d'espérance la joie qui nous vient de la Bonne nouvelle. Oser le pari de la béatitude c'est accueillir généreusement le discours sur la montagne; accepter d'élargir son cœur pour ne pas nous laisser envahir par de fausses illusions. Le pape dit dans son message pour la journée mondiale de la jeunesse "À une époque où l’on est attiré par tant d’apparences de bonheurs, on risque de se contenter de peu, ou d’avoir une idée de la vie “en miniature”. Au contraire, aspirez à de grandes choses ! Élargissez vos cœurs !" Plus loin citant la bienheureux de Turin il rappelle que : "vivre sans foi, sans patrimoine à défendre, sans soutenir une lutte continue pour la vérité, ce n’est pas vivre mais vivoter. Nous ne devons jamais vivoter, mais vivre " Essayons de vivre et aspirons aux grande chose comme recommandait déjà le père Roussel à ses cœurs vaillants de Byans-sur-doubs.

La révolution initiée par le pape François s'est inscrite dans la continuité de l'action de son prédécesseur, Laisserons nous passer le train?

jeudi 6 février 2014

L'appel du pape séduisant...


 La virginité, parlons-en, vivons-en !


Concept d'un autre temps empreint d'obscurantisme me dira-t-on, idée rétrograde pour certains, il n'est pas aisé de parler de virginité dans notre société moderne sans être tourné en dérision. Pourtant, devant plus de Quinze mille personnes venues assister à l'audience de ce mercredi, le pape François n'a pas hésité, prenant appui sur le témoignage de sainte Agathe, à souligner l'importance de la pureté et de la virginité dans la vie des jeunes. Il n’est pas passé par quatre chemins !
Il est certain que de nos jours c'est presque être candidat au martyr que de vouloir porter au monde un tel témoignage. Le pape nous invite à ne pas nous taire, mais surtout à être des témoins joyeux du charisme que nous portons. Nous ne devons pas non plus hésiter à en parler dans une visée catéchétique. A ce titre, une catéchèse appropriée doit tenir compte non seulement de l’âge des enfants mais s’adapter au processus de croissance qui caractérise chaque personne. Pour parler de manière dynamique aux jeunes de la virginité comme patrimoine spirituel et personnel de l’être humain et du chrétien en particulier, il est important dans le contexte actuel de la présenter non pas de manière dogmatique en en expliquant seulement ce que cela signifie. Pour que cela soit accueilli positivement, l’initiateur chrétien et les témoins que nous sommes,  doivent la présenter de manière à ce que les jeunes l’intègrent comme une conviction personnelle. A cette fin rien ne sera plus convainquant que le témoignage personnel. La culture ambiante étant assez hostile à tout ce qui s’apparente à des principes, le passage du principe à la conviction personnelle conduit à dissiper les doutes. Si donc les jeunes ont en face d’eux des témoins crédibles de la Virginité, il sera plus facile pour eux de l’intégrer à leur propre vie. Par ailleurs, si à ce témoignage personnel vient se greffer une catéchèse d’initiation centrée sur les vertus humaines, lesquelles sont perfectionnées par la Foi l’Espérance et le Charité, le résultat sera encore plus probant. En un mot en  présentant la virginité non pas comme une vérité théorique mais plutôt  pratique, on peut par la suite montrer comment la prière et la fréquentation des sacrements contribuent à rendre celui qui la pratique conforme au Christ.

Point n’est donc besoin de sortir nos illustres Pères qui jouissent déjà de la bienheureuse vie (Augustin et Ambroise en particulier)  pour des quelconques leçons et conseils. Je voudrais reprendre ici pour nous-mêmes cette invitation du pape : chers jeunes que la vertu héroïque de sainte Agathe « vous stimule à comprendre l’importance de la pureté et de la virginité ».  Je sens aussi la nécessité de rajouter, pour le lecteur curieux, ma préoccupation lancinante: Chant de cygne ou fausse note ?
TMD